Paysages métamorphiques (2015-2016)
Muséum d’Histoire naturelle de Nantes Métropole
Comme en 2015 le Muséum d’Histoire naturelle de Nantes Métropole avait souhaité exposer notre travail sur « Les 6 éléments », fut vite envisagée avec Xavier Noël une extension de ce travail sur les spécimens du Muséum et de sa riche réserve, qui devint « Paysages métamorphiques ».
Qu’en soit remerciée l’équipe du Muséum.
Les mondes aériens – Le Douanier Rousseau – Pharomachrus mocinno, Quetzal resplendissant, Bernard Neau
Paysages métamorphiques
(2015-2016)
Muséum d’Histoire naturelle de Nantes Métropole
Comme en 2015 le Muséum d’Histoire naturelle de Nantes Métropole avait souhaité exposer notre travail sur « Les 6 éléments », fut vite envisagée avec Xavier Noël une extension de ce travail sur les spécimens du Muséum et de sa riche réserve, qui devint « Paysages métamorphiques ».
Qu’en soit remerciée l’équipe du Muséum.
Les mondes aériens – Le Douanier Rousseau – Pharomachrus mocinno, Quetzal resplendissant, Bernard Neau
Paysages métamorphiques (2015-2016)
Introduction
Lorsque le Muséum d’Histoire naturelle de Nantes Métropole nous invita à exposer notre travail sur « Les 6 Éléments », nous eûmes le désir d’étendre, dans le même esprit, notre regard photographique aux objets conservés en ce lieu.
Galerie
Paysages métamorphiques
Lorsque le Muséum d’Histoire naturelle de Nantes Métropole nous invita à exposer notre travail sur « Les 6 Éléments », nous eûmes le désir d’étendre, dans le même esprit, notre regard photographique aux objets conservés en ce lieu.
Ces « choses » muettes sont des mondes en soi, et leur silence remonte au regard pour que nous le traduisions en image. Dans quel espace imaginaire peut donc nous transporter ce minéral, cet oiseau empaillé, ce crustacé décoloré par les ans ? C’est aussi bien au lecteur de nos représentations visuelles qu’à nous-mêmes d’y répondre tant le pouvoir de suggestion de ces objets est singulièrement dépaysant pour peu qu’on les observe de près ou de très près.
Notre attirance pour le micropaysage photographique trouvait là un terrain propice. Le micropaysage n’advient que si le brouillage d’échelle est intuitif ; il ne procède pas d’une visée prédéterminée. Nous sommes amenés à considérer sous un nouvel angle tel spécimen ayant sur nous un pouvoir d’attraction, mais notre regard se voit aussitôt redoublé – au premier œil s’ajoute un deuxième qu’est l’objectif (que l’on pourrait appeler tout aussi bien « le subjectif » !) possédant le pouvoir de transformer singulièrement la vision rétinienne initiale.
Il nous est parfois arrivé d’avoir vu un « paysage » dans un spécimen, puis avec notre « deuxième œil » d’en découvrir un différent auquel nous n’aurions jamais pensé. La forme donnée est celle de la « chose naturelle », que le travail patient du regard métamorphose, et l’objectif en remodèle la forme, qui s’inscrira sur le support photographique. Cette métamorphose ne s’arrête pas là puisqu’elle s’ouvre aux diverses étapes de la rêverie sensible.
Dans ces micropaysages et à travers le brouillage d’échelle comme l’attention au détail, le plus petit se confond avec le très grand, le microcosme devient un macrocosme, et réciproquement, en essayant de ne jamais perdre de vue la perception du milieu naturel essentiel à l’existence des espèces comme à tout échange possible. Ce jeu transformatif déplace des éléments du réel vers l’imaginaire – qui renvoie à une autre approche du réel. Et si certaines parties d’un animal photographié peuvent rappeler le milieu dans lequel il vivait, c’est que « l’objet » regardé et le « sujet » regardant ont été conjointement repaysés dans ce processus de mutations visuelles et mentales.
Une forme observée est une attente de paysage, un potentiel naturel ouvert à la vision. L’objectif le révèle en creux, et le regard des auteurs fixe l’instant d’une métamorphose qui poursuivra son activité métamorphique dans l’œil du lecteur-spectateur.
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